C'est ainsi qu'il est permis d'interpréter les remarques parallèles d'un diplomate nord-coréen, Choe Son-hui, en charge de l'Amérique du Nord au ministère des Affaires étrangères, jugeant «concevable» l'ouverture d'un dialogue «sous certaines conditions», en vue d'un accord de désarmement nucléaire, en déshérence depuis 2008.
Inquiète face à cette surenchère verbale, la Chine a aussitôt demandé à «toutes les parties en présence (de) faire preuve de retenue et (de) s'abstenir d'accroître la tension dans la région».
Quelques jours auparavant, Donald Trump avait pourtant marqué sa différence, en déclarant qu'il serait «honoré» de rencontrer Kim Jong-un, «si les conditions étaient réunies». «Tant qu'il ne respecte pas nos conditions, avertit cependant l'ambassadeur Haley, nous ne nous assiérons pas avec lui.»
En prêtant à Donald Trump une stratégie d'apaisement, Pyongyang joue un jeu périlleux. Sans certitude géopolitique, le locataire de la Maison-Blanche mise sur un langage sensiblement plus belliqueux que celui de l'ex-président démocrate, se disant «prêt à régler seul, si besoin par la force», le problème nord-coréen. Tel est le sens profond de la mise en garde adressée dimanche par l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, sur la chaîne ABC: «Mener un test de missile n'est pas la meilleure façon de chercher à s'asseoir (à la même table que) le président (Trump), car il n'a absolument aucune chance (d'accepter) de le faire.»
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